Stances à un hackeur
Cher hackeur qui t’en pris à ce site aujourd’hui, je ne sais pas si tu connais cette chanson de Georges Brassens : Stances à un cambrioleur. Je l’aime énormément, et aimerai, si la réponse est non, te la faire découvrir. Pour ta gouverne, une stance est un “poème lyrique, d’inspiration généralement religieuse, morale ou élégiaque, composé d’un nombre variable de strophes habituellement du même type” – cf Little Bob.
Voici comme elle commence :
Prince des monte-en-l’air et de la cambriole
toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
cependant que je colportais mes gaudrioles
en ton honneur j’ai composé cette chanson
Sache que j’apprécie à sa valeur le geste
qui te fit bien fermer la porte en repartant
de peur que des rôdeurs n’emportassent le reste
des voleurs comme il faut, c’est rare de ce temps
Je ne te fais pas de dessin, tu as compris l’idée. Une idée généreuse, comme était le grand Georges. Je ne connais pas tes motivations, je ne sais si c’est à cause de ce papier nommé “Schisme”, dans lequel j’avouais avec un peu d’excès – et d’esprit je l’espère – mon non-amour pour les religions. Je n’en retire rien, mais cela serait bêta – tu me connais assez, si tu lis ces chroniques, pour supporter cette mauvaise foi et savoir qu’elle n’est pas méchante. Et si ce texte t’a choqué, s’il ne t’a pas fait rire, libre à toi de le dire, tel que d’autres l’ont fait. À moins que tu ne sois très mauvais affichiste, qui t’es senti visé par mon dernier opus?
Tu ne m’as dérobé que le strict nécessaire
délaissant, dédaigneux, l’exécrable portrait
que l’on m’avait offert à mon anniversaire
quel bon critique d’art mon salaud tu ferais
Autre signe indiquant toute absence de tare
respectueux du brave travailleur tu n’as
pas cru décent de me priver de ma guitare
solidarité simple de l’artisanat
À ce sujet, camarade, je voulais également te préciser – et tu l’as remarqué si tu suis ce journal – que j’ai le plus grand mal, ces dernières semaines, à alimenter ce blog, pour cause de travaux en cours multiples et d’occupations occupantes – quant au général Tioum, si je te racontais le nombre de choses invraisemblables et diverses que ce garçon fait dans la vie, tu ne me croirais pas. Tout ça pour te dire que nous n’avons pas beaucoup de temps, ni lui ni moi, pour jouer avec toi – même si ton geste, et j’en suis fier, hisse ce site au rang d’autres, bien plus prestigieux, qui subirent le même sort. Comme dit l’adage, les plaisanteries les plus courtes sont les toujours meilleures – et vois comme Brassens le dit mieux :
Fort de ce que je n’ai pas sonné les gendarmes
ne te crois pas du tout tenu de revenir
ta moindre récidive abolirait le charme
laisse-moi, je t’en prie, sur un bon souvenir
Sur ce, je te salue, et te laisse découvrir par toi-même les cinq autres couplets.
Sans rancune, et à pas trop trop bientôt donc.
ADDENDUM/ Rien à voir, mais rappelez-moi de vous parler un jour du club parisien de David Lynch, le Silencio, rue Montmartre – rien que de l’écrire je pouffe.
J’aurais pensé que c’était l’article « style » qui l’aurait fait tiqué, vu le sien… mais il aurait bien long à la détente, en effet…
En même temps, un article de plus…
J’ai cru… pendant tout un après-midi… j’ai cru que vous en aviez eu votre claque de nous et voilà, vous aviez mis la clé du blog sous la porte. Comme ça. Sans nous dire attention, à trois, je ferme : Un… deux… deux un quart…
Sans nous dire ni adios ni crève. C’est la première fois que je me fais larguer par un blog; putain, cette boule à l’estomac.
( Il est où ce hackeur, que je l’embrasse?)
tout droit, 3e à droite, vous le trouverez, celui qui 3crit c0mm3 ç4 sur s4 p0rt3 et oublie des mots entre les têtes de morts
En fait, c’est l’œuvre d’un jaloux.
Ce n’est pas moi, je le jure!