Un Français (5)
Étrange journée, quand même, surtout quand on a le sens de l’absurde. Je ne saurais résumer aussi tôt, simplement remercier, pour ces élans de soutien inouïs, et tous ces messages, que je n’ai pas encore fini de lire.
Le distributeur de mon film, qui se bat vraiment pour mon film, m’a prévenu tout à l’heure que les villes de Toulon et de Lille allaient en fait prendre Un Français, donc je retire ce que j’ai écrit, et je m’en réjouis. Sur les 50 avant-premières proposées, nous ne sommes plus qu’à 42 refus, huit villes ont décidé d’en faire une, ce qui est déjà une vraie victoire. Et sur les 100 salles envisagées, avec quelques refus chelous, de salles dont une parisienne, que j’aime beaucoup, nous en sommes pour l’instant à 50, voire 60, en espérant que cela grimpe – et j’arrête là avec les chiffres, en plus ce n’est pas du tout mon fort.
Si quelques exploitants ont pu ne pas bien prendre ma chronique, c’est vraiment très mal me connaître : j’ai fait plus de pièces de théâtre que de films, je viens « de la salle » j’ai envie de dire – donc le respect pour les programmateurs, pour ceux qui se battent, pour les films et les pièces, pour les aider à exister, dans ce climat plus que douloureux pour la Culture, je l’ai en moi depuis quinze ans. Et ce ne sont pas que des mots.
Mais ce n’est pas la guerre non plus, ce n’est pas la censure, ce n’est pas la collaboration. J’ai entendu, et surtout lu, parfois n’importe quoi aujourd’hui (par exemple mon nouveau nom, Alain Dias, que je trouve trop classe). Je n’irai pas jusqu’en faire un film, comme on m’a gentiment proposé, en tout cas c’est une expérience, surtout pour quelqu’un comme moi, qui ne twitte pas, ni n’est pas très présent sur Facebook. J’ai un peu répété la même chose sans me lasser : que les gens voient mon film, simplement, et après on en parle. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Merci encore, vraiment, je suis très touché. Et bonne nuit à chacun.
[…] entre la 1ère rédaction de cet article et sa publication, nous avons lu ce billet de Diastème, le réalisateur, qui nuance un peu sans le démentir le boycott dont serait victime son film (il y […]
Bonne nuit Patrick…
Bonjour,
Je n’ai pas vu le film et donc je ne me permettrai pas d’émettre un avis quelconque (en toute logique).
Ceci étant dit, il est vrai que dans la France actuelle ou les juifs se font froidement assassinés en pleine rue par des musulmans (Myriam et Arié Monsonego n’avaient respectivement que 6 ans et 8 ans quand ils ont été abattus à bout portant par Mohamed) et sont amenés (très logiquement) à fuir massivement ce pays.
Dans une France où les français sont accusés quasiment de tous les maux de la terre (racisme, colonisation, discrimination et j’en passe) alors que les cérémonies et les actes de repentance se multiplient (dernièrement l’inauguration en Guadeloupe du centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage) et enfin dans une France où depuis une bonne quinzaine d’années le communautarisme musulman et anti-français fait des ravages à l’école et dans l’espace public (au sens propre comme au sens figuré), on aurait plutôt aimer voir un film qui traite des vrais problèmes et des vrais peurs de nos compatriotes et non pas que l’on nous ressorte une énième fois des cartons le vielle épouvantail d’extrême droite qui ne tue plus personne en France depuis au moins 20 ans (1995 : date où un musulman s’est noyé, jeté dans la Seine par des militants FN lors de une célébration du 1er mai).
Le FN est un parti raciste, cela ne fait aucun doute mais contrairement au racisme musulman, celui ci ne tue pas (ou plus du moins).
Même si ce film est très bon, je crains qu’il ne soit malheureusement totalement inaudible car il arrive certainement au mauvais endroit et au plus mauvais moment.
C’est justement dans une telle conjoncture que le film Un Français de Diastème, en dehors de ses qualités artistiques, trouve une utilité citoyenne immédiate : il ouvre un débat sur le fait que la rédemption est toujours possible, et offre aux jeunes un éclairage sur le danger de l’extrémisme de droite. Les jeunes, envahis par les discours paranoïaques aussi abrutissants qu’haineux de Soral, Dieudonné et Cie sur internet – donc hors contrepoint pédagogique -, peuvent enfin trouver dans ce film une réponse adéquate à la problématique. Quoi de mieux que de raconter une histoire tirée en partie de faits réels ? Par son thème (la rédemption) et par son unité de temps (28 années de la vie d’un homme), ce un film porte un »témoignage » et un message d’espoir ; beaucoup de jeunes à la croisée des chemins, se sentiront touchés par ce message.
Quant à l’audibilité, le film faisait déjà débat avant ce contretemps de diffusion : lycées, associations, institutions. Ces soucis passagers ont au moins l’avantage de s’interroger sur la crainte qu’ont les extrémistes de ce film qui, jusque dans son titre, leur reprend un vocable détourné et abusé : un Français.
Ils démontent l’argument délirant de la clique de Soral qui prétendait que c’était un film d’Etat (allô Docteur ?…) et anecdotiquement, prouve qu’Ayoub est un gros raté de la vie.
Merci à Diastème d’avoir réalisé un tel film ambitieux est courageux.
PS : si vous faites une recherche dans les archives des médias, vous trouverez les victimes de la droite radicale et bonehead, mortes ou blessées pour leur couleur de peau, leur appartenance ou leur orientation sexuelle. Je pense en particulier à James Dindoyal dont la fin horrible est traitée dans le film. (Sorry pour ma coquille de la dernière phrase du post précédent.)
Heureuse d’ apprendre que Clément Méric n’ est pas mort .
J ai hâte de voir ce film et je crois au contraire qu’il arrive au bon moment, l’ histoire du parcours d’ un jeune violent devenant progressivement un être humain peut nous apporter un peu d’ espoir dans un présent gangréné par les haines .
Jean Louis le portrait que vous dressez de la France n’engage que vous et les médias, et une bande de fachos Fr(N?)…
Pour ma part étant français de souche j’en ai marre des gens comme vous qui allument leur TV tout les jours pour se faire liposucer le cerveau et croire tout ce qu’on leurs dit. N’importe qu’elle personne un peu censée se doit d’aller se faire soi-même sa propre opinion sur les événements. Il suffit de lire les journaux de nos (pays)voisins ou des pays ‘indépendants’ pour ce rendre compte a quel point l’information est filtrée, détournée et orientée en France. Et pour ce qui concerne les musulmans j’ai toujours vu durant ma scolarité des jeunes >>>> français <<<< employer les mots 'bougnouls' (et autres, pas envie de les citer) sortir de leur bouche depuis le + jeune age (debut du collège)… j'ai toujours vu les infos parler de délinquants vivants dans des citées et semant la terreur… hors… je n'ai JAMAIS eu de problèmes avec eux, j'ai souvent vu ces personnes aider ou parler avec des sdf, pas + tard que l'autre jour un qui inviter un homme 'blanc' sdf a venir manger au macdo avec lui et sa copine… je n'ai jamais vu un immigrés m’agresser en voulant m'imposer sa religion mais par contre j'ai pu parler ouvertement (bien + 'tolérants' que ce qu'a voulus nous faire croire Charlie, ou du moins ceux qui l'on sur-médiatisé en transformant cela en haine contre les religions…), je vois tout les jours des discours TV manipulés qui crée des tensions qui n'existait pas (ou trés peu) et qui ne sont jamais punis (déclaration d'un désir de 'mort sur un bucher' de personnalité 'populaire' par exemple)… fascisme constant du matin au soir qui nous mène maintenant a du nazisme (deja réssucité en Ukraine pour ceux qui ne saurait pas que nous sommes en guerre froide contre la Russie, alors que se sont nos alliés……..) ce film est vraiment le bienvenue.
Jean Louis j’ai comme envie de t’assassiner vermine fasciste ! Les skins tuent entre 30 et 40 personnes par an soit bien plus que les musulmans intégristes (qui eux aussi sont à combattre, mais une menace moindre). Penses tu par exemple à ce mauricien forcé d’avaler une bière à l’eau de Javel mortelle ou ce comorien à Marseille assassiné par des colleurs d’affiche de Fn ? ah oui mais le FN ne tue pas ??? c’est lui qu’on devrait tuer ! une balle pour le pen, une autre pour sa fille
Merci de nous montrer le vrai visage de ta secte puante, dont on sait de quoi elle est capable : Guy Georges, Florence Rey, Audry Maupin, Richard Durn…
Bonjour,
Certains outils technique sont à votre disposition. Les cinémas refusent de projeter votre film ? Et pourquoi ne pas, par exemple, le « projeter » vous-même sur internet ? Torrent, « projection en ligne » payante, dons,…
Vous êtes dans une situation très intéressante, je suis curieux de voir se que vous allez en faire.
Salut Diasto
j’irais surtout voir ton film dès qu’il sort.
En te connaissant un peu je sens que le film est vraiment vachement bien.
Courage à toi.
T
On aimerait bien croire que le FN est le vrai danger qui menace la France actuellement sauf que toutes ses sombres prophéties se réalisent une à une sous nos yeux ébahis (immigration, Europe, intégration, Islam ..).
Même si les remèdes qu’il propose peuvent s’avérer pour certains catastrophiques, il est le seul parti dont l’analyse depuis 20 ans resté inchangée s’avère à ce jour confirmée et validée sans appel.
Ce film a bien 20 ans de retard. Il arrive juste 20 ans trop tard ..
La prophétie phare du FN, « tête haute et mains propres », quant à elle, semble avoir vécu.
Normal, le FN devient républicain, donc il pourrit…
Un peu décalé et en retard
ce film etait poteur et aurait eu tout son sens jusque dans les années 90 ; helas en 2015 on attaque les juifs en pleine rue , on voit des milliers de nos jeunes partir egorger des musulmans non sectaires en syrie en irak
bref beaucoup de bruit pour un film d’histoire passée.
Bonjour diasteme j’aimerais savoir quelle cinema de lille diffusera votre film Un Francais car j’aimerais vraiment le voir la liberter d’expression tant défendu lors des attentats de Charly hebdo ne se vois plus lorsequ’il s’agit d’un film parlant du repenti d’un militants d’extrême droite
j’aimerais vraiment voir de vous une reponce amicalement votre samuel
Un film n’a pas 20 ans de retard ni même 20 ans d’avance…
Un film pose un regard plus ou moins pertinent sur une époque… Que Les Islamophobes et sionistes en tout genre n’y trouvent pas leur compte, c’est un autre problème…à bon entendeur….
Ps : Diastème, bon courage pour la suite, j’ai hâte de voir ton film…. full support !!!
Bonjour,
Je me permets du coup de vous laisser un lien renvoyant vers la chronique de votre film que j’ai donc vu et que je considère, au-delà de ses qualités cinématographiques intrinsèques, l’un des plus importants pour l’histoire du cinéma français.
En vous remerciant vous et Philippe Lioret dont j’aime beaucoup le travail de réalisateur, d’avoir « osé » tenter ce que je considère comme un joli pari au sein du paysage uniformisé et conformiste de notre cinéma actuel.
Bien à vous
Sandy Gillet
Digital Ciné
http://www.digitalcine.fr/20150527-6443-un-francais-made-in-france/#more-6443
Un film qui montre la radicalisation d’un français et son adhésion à des thèses d’extrême droite au moment même ou des milliers de jeunes français se convertissent à l’Islam et rejoignent Daesh pour découper des têtes de mécréants, d’insoumis ou d’infidèles.
Encore un film islamo-gauchiste au service de la bienpensance collaborationniste du nouveau nazisme incarné aujourd’hui par l’Islam politique.
L’inconnu fait peur. La liberté d’expression est un droit.
J’attends ce film avec impatience !
En attendant, on parle de vous Diasteme….c’est de la publicité gratuite qui ne fera qu’augmenter l’intérêt et la curiosité de vos futures spectateurs !
Je vous souhaite bon courage, j’irai voir votre film. Le paradoxe c’est que je n’en aurais pas forcément entendu parler sans ces déboires. « A quelque chose malheur est bon. »
[…] Propos recueillis le 8 mai 2015. Depuis Diastème s'est exprimé sur les avant-premières de son film sur son blog le 25 mai avec son billet "Un Français (4)" et le 26 mai avec son billet "Un Français (5)". […]
Et dire qu’il y a quelques mois de cela tous les français étaient dans la rue pour soutenir la liberté d’expression, brandissant leur drapeau, fière de l’ouverture d’esprit de leur propre pays… Ça me fait bien rire maintenant.
Bon courage pour la suite.
[…] son blog, le réalisateur Patrick Asté, alias Diastème, a pris la plume pour évoquer les avant-premières annulées (« 50 avant-premières proposées, nous ne sommes plus qu’à 42 refus ») et le nombre […]
J’ai 1000 choses à dire.
Mais déjà : bonjour.
Non.
Déjà : bravo.
Puis bonjour. Parce qu’il faut connaître ses priorités.
Hier soir, j’étais aux Halles. Comme quelques centaines de gens bien avisés.
Hier soir, j’ai pris une claque comme Kassovitz avait su me l’infliger il y a 20 ans.
Hier soir j’ai découvert d’excellents interprètes.
Hier soir je suis tombée amoureuse aussi. Mais c’est un autre sujet.
Bravo Monsieur Asté. Diastème. Comme un diadème. Ou un diamant dégrossi, poli, impertinent, dur, brillant. Claquant.
Ce film nécessaire m’a bouleversé. J’ai frémi, vibré, pleuré, souri. Souvent, j’ai froncé les sourcils. La main qui enserrait mon cou, j’ai retenu mon souffle. Souvent.
J’ai vu Un Français. Et une de mes premières réactions a été de réaliser que j’aurais voulu l’avoir déjà vu. Et juste après, que je voulais le revoir. Encore. Très bientôt. Tout de suite. Besoin impérieux.
Sûrement un reste de nos traditions judéo-chétiennes-machin-choses de vouloir avoir mal pour aller mieux.
Merci d’avoir su aborder intelligemment ce sujet grave sans jamais tomber dans les travers de ses personnages. De ne pas avoir enjoliver. Bravo pour ce tour de force. Bravo de s’être collé à cette tâche ingrate que de vouloir ouvrir les yeux et attirer le regard quand il se dérobe. Bravo en somme.
Et merci. Merci pour nous, public souvent ingrat et mal éduqué. Public généreux et ému hier. Quel soulagement… Merci pour eux. Merci pour vous. Merci pour cet Alban Lenoir qui méritait cette exposition. Qui accessoirement a chamboulé mon cerveau et m’a retourné le ventre. Vous savez, comme si c’était la première fois. Mais finalement, c’est la première fois que je tombe amoureuse de lui.
Comptez sur moi pour parler de vous et de votre film autour de moi. Même si je me doute que vous n’avez pas besoin de moi, même si moi j’ai besoin de vous.